Publié sur le site de la RTBF le 12 novembre 2024 à 21h30
 


Un cours d'eau qui prend une apparence laiteuse sur plusieurs centaines de mètres : une quantité importante de latex a été détectée dans la Meuse le vendredi 8 novembre à hauteur de Mouzon en France. Selon les informations de nos confrères de France 3 Régions et de France Bleu, environ deux tonnes de liquide auraient ainsi été déversées de manière accidentelle par l'entreprise automobile Adler Pelzer.

En attendant les résultats des analyses menées par l'Office français de la biodiversité (OFB), le Préfet des Ardennes a pris un arrêté interdisant la pêche sur la Meuse entre Mouzon et la ville de Givet, située à la frontière franco-belge. Une mesure qui sera d'application jusqu'au 24 novembre et qui a d'ailleurs amené la Fédération de pêche des Ardennes à déposer une plainte contre les responsables de cette pollution.

Aucune information envers la Belgique

Si, face à une telle situation, la procédure prévoit pourtant un partage d'information entre pays voisins, il apparait que les autorités françaises n'ont pas averti la Belgique de l'existence de cette pollution. "C'est évidemment déplorable et on ne peut que s'en indigner" regrette Nicolas Yernaux, porte-parole du Service Public de wallonie (SPW), "On attend toujours les informations précises quant à la nature exacte du produit mais il faut être rassurant, on n'est pas sur un produit particulièrement dangereux".

Contactée, la société Vivaqua qui potabilise l'eau de la Meuse beaucoup plus en aval sur le site de Tailfer (Profondeville) confirme n'avoir détecté jusqu'à présent aucune trace de latex. Aussi bien Vivaqua que le SPW indiquent que les deux tonnes de ce produit se sont facilement diluées, raison pour laquelle les pompiers français ont d'ailleurs fait le choix, lors de leur intervention de vendredi dernier, de ne pas déployer de barrage pour tenter de les contenir.

"Nous avons des stations de prélèvement automatique à différents endroits, notamment un à la frontière, à Hastière" explique Nicolas Yernaux, "Nous avons récupéré les échantillons automatiques depuis vendredi pour déterminer la nature exacte de la pollution qui a traversé notre frontière".

Par précaution, le SPW recommande dès à présent aux pêcheurs belges de ne pas consommer de poissons et ce jusqu'à nouvel ordre.

 

 
 
 
 

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